Si vous remarquez ces signes sur votre corps, consultez immédiatement un médecin !
Psoriasis et échec thérapeutique : que faire quand rien ne fonctionne ? © triocean / iStockPhoto
Face au psoriasis, il existe de nombreux traitements selon le degré d’atteinte. Chez son dermatologue de ville, toutes ne sont pas disponibles. Que faire face à l’échec thérapeutique ?
Parfois, un traitement local suffit à traiter le psoriasis. Chez certains, il est nécessaire d’opter pour des thérapies plus importantes. Mais il arrive que ces approches ne soient pas suffisantes, que la qualité de vie du patient continue d’être grandement diminuée par cette maladie génétique cutanée, avec un fort retentissement sur l’état psychologique. Que faire en cas d’échec thérapeutique pour lutter contre le psoriasis ? Le docteur Marc Perrussel, dermatologue, aborde les options de dernier recours.
Marc Perrussel commence par rappeler que le psoriasis ne se guérit pas. Mais certains traitements permettent une rémission, dont la durée peut être très intéressante, au point d’améliorer significativement la qualité de vie du patient. C’est cet objectif-là qui est visé par les médecins. En fonction du degré d’atteinte, on adapte la prise en charge de cette pathologie qui fait que la peau se renouvelle trop vite, provoquant des plaques rouges surmontées de squames de couleur blanche plus ou moins épaisses et bien limitées.
Traitement local ou systémique contre le psoriasis
D’abord, on distingue deux types de psoriasis : le léger et le sévère. Le premier est traité par une association de vitamine D et de dermocorticoïdes, de forme galénique adaptée : “quand les plaques sont épaisses, on choisit une pommade, quand c’est suintant, on opte pour une crème, pour le cuir chevelu on privilégie une lotion ou un gel moussant”, détaille-t-il. On parle de forme sévère quand les plaques recouvrent plus de 10 fois la surface de la paume de la main, soit 10% du corps, ou alors quand les localisations sont gênantes, au niveau des plis, du visage ou encore des ongles, avec un risque de voir la maladie évoluer vers un rhumatisme psoriasique.
Dans ce second cas, on opte pour un traitement général. “Selon le schéma actuellement préconisé par la HAS, chez son dermatologue de ville, on peut se voir prescrire des traitements systémiques classiques, comme du méthotrexate, des rétinoïdes, de la cyclosporine qui est un immunosuppresseur, ou encore des séances de puvathérapie (dans des cabines de rayons UV). Mais ces traitements, qui sont les plus courants, ne suffisent pas toujours à soulager les patients sur la durée.”
En cas d’échec thérapeutique, rendez-vous à l’hôpital
Il existe une autre option, celle de dernier recours, les traitements par biothérapie. En cas d’échec thérapeutique, il faut se rendre à l’hôpital, explique le dermatologue : “Ces traitements ne peuvent pas être prescrits en dehors du milieu hospitalier”. Il s’agit de traitements découverts il y a 20 ans, des anti TNF alpha, des anti interleukines 12, 17 et 23. “Leur principe est d’être des immuno régulateurs. Un anticorps vient bloquer l’interleukine, ce qui empêche la communication et l’auto-excitation des cellules immunitaires à l’origine du psoriasis.”
Pour rappel, cette maladie est liée à un renouvellement trop rapide de la peau, “les kéranocytes, des cellules composant l’épiderme qui produisent la kératine, se renouvellent tous les 7 jours, au lieu de 21 jours”, explique l’Association française de l’eczéma.