sachez reconnaître les vrais symptômes

Perte de confiance : quand le doute s’installe
Le doute et le découragement s’installent. Vous pensez : « Je ne vaux plus rien, à quoi bon travailler ? » Un coup de blues passager n’est pas inquiétant, mais si ce sentiment persiste, il faut s’alarmer. La moindre tâche devient une montagne insurmontable, et prendre une décision semble impossible. Le Dr Mesters explique : « Vous êtes dépossédé de vos capacités. Un ingénieur qui vendait des centrales nucléaires m’a avoué qu’il ne pouvait même plus écrire une ligne sur une feuille de papier. »
Repli sur soi : quand la solitude s’installe
Vous vous ennuyez au bureau, avez l’impression de tourner en rond, et évitez les interactions avec vos collègues. Une lassitude passagère peut être le signe qu’il est temps de changer de poste, mais un désintérêt total pour votre métier est plus grave. Vous pouvez même ressentir un cynisme profond envers une fonction que vous adoriez auparavant. Le Dr Mesters souligne : « Quand on vit un burn-out, on n’a plus la force d’entretenir des relations. »
Troubles physiques : quand le corps crie à l’aide
Après des mois de tension, le corps finit par réagir. Eczéma, psoriasis, lumbago, vertiges… Ces symptômes peuvent être révélateurs d’un épuisement professionnel, surtout si vous n’y étiez pas sujet auparavant. Le Dr Mesters explique : « Je vois des individus solides développer des infections respiratoires à répétition. Cela signifie que leur système immunitaire est en train de craquer. » Consulter un médecin est essentiel pour déterminer si ces troubles sont liés à un burn-out.
Les patrons de PME : une vulnérabilité spécifique
Les dirigeants de petites et moyennes entreprises présentent des signes d’épuisement bien spécifiques. Contrairement aux cadres, ils tombent rarement dans l’autodévalorisation, mais ressentent une profonde déception envers leurs salariés, qu’ils jugent souvent peu engagés. La gestion quotidienne de multiples tracas en solo les use psychologiquement. Olivier Torres, président d’Amarok, observatoire de la santé des dirigeants de PME, explique : « Au bout de dix ou vingt ans de stress quotidien, ils en ont ras le bol. » De plus, ils ont tendance à limiter volontairement leur temps de sommeil, dormant en moyenne deux cents heures de moins que leurs salariés en un an.
En conclusion, l’épuisement professionnel est un syndrome complexe qui touche à la fois le corps et l’esprit. Apprendre à en reconnaître les signes est crucial pour agir à temps et éviter une dégradation de la santé. Que vous soyez cadre, employé ou dirigeant, il est essentiel de prendre soin de vous et de ne pas hésiter à demander de l’aide.