“On va tous y passer“ : panique à l’Élysée, Zelensky annonce que Poutine est prêt à…

Quels pays pourraient servir de relais ?
La réalité de ces menaces reste cependant floue. Quels seraient ces pays tiers ? Avec quelles armes ? Parmi les hypothèses, Moscou pourrait envoyer davantage d’armes à la Biélorussie, son principal allié, bien que cela ne changerait pas fondamentalement la donne. D’autres pays comme la Corée du Nord, le Venezuela, Cuba ou l’Iran pourraient également être envisagés, bien que ces derniers soient déjà des fournisseurs d’armements à la Russie.
Une hypothèse plus grave serait que la Russie aide l’Iran à développer son programme militaire nucléaire, ce qui augmenterait considérablement la pression sur l’Occident. En revanche, fournir des armes à des entités non étatiques terroristes semble peu probable, la Russie étant elle-même visée par ces groupes, comme en témoigne l’attentat de Moscou du 24 mars dernier.
L’Afrique, un terrain potentiel de confrontation
L’hypothèse la plus probable serait une augmentation des livraisons d’armes à certains pays africains hostiles à l’Occident, comme le Burkina Faso, où la France avait autrefois des intérêts. Sergueï Lavrov, le ministre russe des Affaires étrangères, est actuellement en tournée en Afrique, ce qui pourrait présager d’une collaboration militaire plus étroite avec certains États africains.
Cependant, il reste incertain que ces pays acceptent de devenir des relais de la Russie et de se mettre en porte-à-faux avec l’OTAN en frappant les intérêts occidentaux. « En réalité, tout cela ressemble davantage à une mise en garde pour faire monter la pression, qu’à une réelle menace », estime Jean-Claude Allard, chercheur à l’Institut de relations internationales et stratégiques (IRIS).
Conclusion
Les déclarations de Poutine semblent avant tout destinées à dissuader les pays occidentaux d’autoriser l’Ukraine à frapper le territoire russe avec des armes fournies par l’Occident. Bien que la menace d’une réponse « symétrique » soit prise au sérieux, sa mise en œuvre reste incertaine et dépendrait de la volonté des pays tiers de s’engager dans un conflit indirect avec l’Occident. En attendant, la situation reste tendue, avec des risques d’escalade militaire qui pourraient déstabiliser davantage la région et au-delà.