Jannah Theme License is not validated, Go to the theme options page to validate the license, You need a single license for each domain name.
BIEN ETRE

Mylène Farmer incapable de remplir le Stade de France, la chanteuse contrainte d’annuler

Advertisment

Marilyn Monroe, une des inspirations de notre shooting, disait que Marilyn était un voile posé sur Norma Jean Baker, sa première identité. Mylène Farmer, c’est aussi un voile sur la femme que vous êtes vraiment ?

Mylène Farmer : Je ne cultive pas la schizophrénie. Je ne me cache pas derrière mon nom d’artiste. Les meilleurs observateurs vous diront que je suis la même dans l’intimité et dans le travail. Je suis de nature réservée, mais je peux convier l’intime sur scène. Je suis aussi extravertie que pudique, aussi joyeuse que sombre. C’est un mélange, un tout. Et c’est moi. (Sourire)

Marilyn disait : « Je me restaure quand je suis seule ». C’est votre cas ? On se demande à quoi vous occupez vos journées, quand vous êtes hors-champ…

Mylène Farmer : Je me reconstruis dans le silence, moi aussi. J’ai la névrose du bruit. Je fais du sport, je travaille mon endurance, j’entre en studio, je regarde et nourris les oiseaux. Je vais au cinéma, je plonge dans des documentaires, je retrouve mes plus proches amis… Je marche toujours autant, même si cela ne procure plus la même joie. Mes chiens me manquent, je ressens leur absence jusque dans mes os.

A quoi ressemble une journée d’ennui total pour vous ?

Mylène Farmer : La routine est source d’ennui. Je crois que l’habitude peut être une paresse et qu’il est vital ne pas y céder. Il faut savoir se réinventer, oser la désynchronisation… Pas si simple.

Vous restez un brin sauvage. Pour reprendre l’icône Monroe, « la célébrité, c’est comme le caviar : c’est bon d’en avoir, mais pas tous les jours » ?

Mylène Farmer : Contrairement à cette magnifique actrice, je me protège, vous le savez. Je ne fréquente pas les soirées. J’assiste rarement à des premières. La célébrité fait partie de ma vie, je m’y suis habituée. Mais je m’expose peu, afin de ne rien subir et de ne vivre pleinement que des moments choisis. Tout est en question de dosage, en fait.

Fidèle à ses engagements, elle prête sa voix à un spot d’appel aux dons pour la recherche contre le Sida, depuis la mi-mars. En 1992, elle avait déjà offert le titre “Que mon coeur lâche” à l’album caritatif “Urgences”. Marcel Hartmann pour Gala

Advertisment

“Suis-je impatiente? Sans doute… Difficile à gérer? Aucunement…”
Gala : Marilyn revendiquait sa sensibilité en ces termes : « Je suis égoïste, impatiente et peu sûre de moi. Parfois difficile à gérer. Mais si vous ne pouvez pas supporter le pire de moi, alors vous n’en méritez pas le meilleur. » Vous acquiescez ?

Mylène Farmer : Marilyn était une femme extrêmement libre dans ses propos, en avance sur son temps, avec sa part d’ombre. Je ne revendique pas l’égoïsme, je suis plutôt tournée vers les autres. Suis-je impatiente ? Sans doute… Peu sûre de moi ? Très certainement !… Difficile à gérer ? Aucunement… Mais il me semble que Marilyn exprimait surtout la grande souffrance d’une femme qui ne se sentait pas aimée pour qui elle était. Elle devait souffrir d’être réduite à son statut de sex-symbol. Ce n’est pas mon cas. Je pense que l’amour s’apprivoise. Le pire et le meilleur coexistant en chacun de nous, il ne s’agit pas de supporter l’un ou de mériter l’autre.

Nous faisons un clin d’œil à la fameuse séance de Marilyn simplement vêtue d’un drap, devant l’objectif de Douglas Kirkland. La sensualité, c’est quoi pour vous ?

Mylène Farmer : L’éveil de tous les sens. Quand l’un est sollicité, comme notre vision de Marilyn sublime sous son drap, les autres sont également stimulés et les fantasmes naissent.

Quel est le sens dont vous n’aimeriez pas être privée ?

Mylène Farmer : Je n’aimerais pas qu’on me refuse un « sens interdit ». La condamnation de la différence et la tyrannie de la pensée unique, très contemporaines, m’angoissent. Les réseaux sociaux amplifient le mouvement d’uniformité. Il faudrait interdire… d’interdire ! Rester libre…

Les injonctions – à être plus ceci, plus cela – sont partout. Vaut-il mieux apprendre le stoïcisme ou conserver son hypersensibilité ?

Mylène Farmer : J’adresse volontiers un « je m’en fous » à tous les « redresseurs de torts » !

Vous avez été brièvement blonde durant votre exil californien, dans les années quatre-vingt-dix. Le plus de fun, c’est pour les blondes ou pour les rousses, selon votre expérience ?

Mylène Farmer : Les rousses, sans hésitation ! (Rire)

Previous page 1 2 3 4Next page
Advertisment

Related Articles

Leave a Reply

Your email address will not be published. Required fields are marked *

Back to top button