« La France est un pays de… » : Emmanuel Macron interdit de séjour aux États-Unis, Donald Trump ne veut plus le voir après ses propos…
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Donald Trump : une entrée en fonction sous le signe des mesures choc
Dès son investiture le lundi 20 janvier, Donald Trump n’a pas tardé à marquer les esprits en énonçant une série de mesures percutantes et en signant plusieurs executive orders, ces décrets à l’américaine qui permettent au président de prendre des décisions rapides sans passer par le Congrès. Parmi ces annonces, on retrouve notamment une augmentation des droits de douane, le retrait de l’Accord de Paris, et la sortie des États-Unis de l’Organisation mondiale de la santé (OMS).
L’Europe dans le viseur : « une petite Chine »
Le lendemain de sa cérémonie d’investiture, Donald Trump s’est montré particulièrement virulent envers l’Europe, qu’il n’a pas hésité à comparer à « une petite Chine ». Lors d’une allocution depuis la Maison-Blanche, il a déclaré : « L’UE est très mauvaise pour nous. Ils nous traitent très mal. » Selon lui, le continent européen « profite » des États-Unis, la première puissance économique mondiale, sans offrir de véritable réciprocité commerciale.
« Les Européens ne prennent pas nos voitures ou nos produits agricoles. En fait, ils ne prennent pas grand-chose », a-t-il poursuivi. Face à ce déséquilibre, le nouveau président a proposé une solution radicale : l’instauration de droits de douane. « C’est le seul moyen pour les États-Unis d’être traités correctement », a-t-il affirmé. Trump a même avancé un chiffre impressionnant : un déficit commercial de 350 milliards de dollars avec l’Union européenne.
Loin de se limiter à l’Europe, Donald Trump a également dénoncé les pratiques commerciales de la Chine, qu’il a qualifiées d’« agressives ». Mais, selon lui, d’autres pays méritent tout autant d’être qualifiés de « grands agresseurs ».
La réaction européenne : pragmatisme et fermeté
Ces déclarations n’ont pas laissé les dirigeants européens indifférents. Lors du forum de Davos, Ursula von der Leyen, présidente de la Commission européenne, a répondu aux propos du président américain en adoptant une posture à la fois ouverte et ferme : « Notre première priorité est d’entamer rapidement des discussions sur nos intérêts communs et d’être prêts à négocier. Nous serons pragmatiques, mais nous resterons fermes sur nos principes : la défense de nos intérêts et le respect de nos valeurs. »
En France, le ministre des Armées, Sébastien Lecornu, a également réagi aux annonces de Donald Trump. Interrogé sur France Inter, il a souligné l’importance pour l’Europe de se doter d’une véritable autonomie stratégique : « Peut-être que la brutalité des mots du président américain peut enfin conduire à un choc et à une prise de conscience. » Il a ajouté que les pays européens ont trop longtemps compté sur le « parapluie nucléaire américain » et a critiqué la tendance de certains à vouloir acheter davantage d’armes aux États-Unis, qualifiant cette démarche de « contresens historique ».
De son côté, Emmanuel Macron a plaidé pour un « réveil stratégique européen » lors de ses vœux aux armées, mettant en garde contre un possible désengagement américain du Vieux Continent sous la présidence de Donald Trump.
Le retour des droits de douane massifs
Lundi, lors de son discours d’investiture, Donald Trump avait déjà évoqué une hausse des droits de douane visant d’autres pays, notamment le Mexique et le Canada. « Nous envisageons des droits de l’ordre de 25 % sur le Mexique et le Canada, parce qu’ils laissent un grand nombre de personnes entrer aux États-Unis, ainsi que beaucoup de fentanyl », a-t-il déclaré.
Quant aux produits chinois, ils pourraient être frappés de droits de douane allant jusqu’à 60 %. Ces mesures marquent un retour à la politique commerciale protectionniste qui avait déjà caractérisé son premier mandat.
Le retrait de l’Accord de Paris : un retour en arrière climatique
Parmi les premières décisions de Donald Trump figure également la sortie des États-Unis de l’Accord de Paris sur le climat. Adopté en 2015, cet accord historique vise à limiter la hausse des températures mondiales à moins de 2 degrés Celsius par rapport aux niveaux préindustriels.
Bien que Trump ait déjà retiré les États-Unis de l’accord lors de son premier mandat, cette décision avait été annulée par Joe Biden dès son arrivée à la présidence. En revenant sur cet engagement, Trump confirme son climatoscepticisme et son soutien à l’industrie fossile américaine.