C’est la guerre : Après l’Ukraine, Vladimir Poutine voudrait s’attaquer à un nouveau pays, la France en danger…
Le cas de l’Iran présente une particularité, puisque c’est actuellement Téhéran qui fournit des équipements militaires à la Russie, notamment des drones kamikazes utilisés contre les infrastructures ukrainiennes. “Si Poutine souhaite réellement faire monter la pression dans le camp occidental, on peut imaginer que la Russie aide Téhéran à développer son programme militaire nucléaire. C’est l’hypothèse la plus grave”, analyse Jean-Claude Allard.
Quant à l’idée de fournir des moyens à des organisations terroristes non-étatiques, l’expert la juge peu probable : “La Russie est elle-même visée par ces groupes”, rappelle-t-il, faisant référence à l’attentat meurtrier de Moscou du 24 mars dernier qui a causé la mort de 137 personnes.
L’Afrique comme nouvelle zone d’influence militaire russe ?
L’hypothèse qui retient particulièrement l’attention des analystes concerne l’intensification des livraisons d’armements russes à certains pays africains actuellement hostiles à l’influence occidentale, comme le Burkina Faso, où la France a récemment perdu son implantation historique.
La présence du ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Lavrov dans ce pays, au terme d’une tournée africaine, pourrait présager une collaboration militaire plus étroite avec certains États du continent. Cette stratégie s’inscrirait dans la continuité des efforts déployés par Moscou pour étendre son influence en Afrique, notamment via le groupe Wagner (désormais restructuré), et y contester l’hégémonie occidentale.
Toutefois, rien ne garantit que ces pays accepteront de devenir les instruments de la politique étrangère russe au risque de s’attirer les foudres des puissances occidentales. “Rien de moins sûr. En réalité, tout cela ressemble davantage à une mise en garde pour faire monter la pression, qu’à une réelle menace”, conclut le chercheur de l’IRIS.
Un jeu d’échecs géopolitique aux multiples dimensions
La menace de Vladimir Poutine s’inscrit dans une stratégie plus large visant à dissuader les Occidentaux d’accroître leur engagement militaire en Ukraine. Elle rappelle que le conflit ukrainien possède des ramifications globales et pourrait potentiellement déborder de son cadre régional initial.
Cette déclaration intervient également alors que l’Ukraine fait face à une situation militaire difficile, avec une offensive russe qui progresse lentement mais sûrement dans le Donbass, tandis que les livraisons d’équipements militaires occidentaux connaissent des retards significatifs.
Pour les spécialistes des relations internationales, cette rhétorique belliqueuse traduit également une tentative de Moscou de reprendre l’initiative diplomatique, alors que la Russie se trouve de plus en plus isolée sur la scène internationale et subit les effets cumulatifs des sanctions économiques occidentales.
Les prochaines semaines seront décisives pour déterminer si ces menaces restent dans le domaine de la guerre psychologique ou si elles se concrétisent par des actions tangibles qui pourraient transformer profondément la nature et l’étendue du conflit ukrainien, entré dans sa troisième année avec des perspectives de résolution qui semblent toujours aussi lointaines.
