Aurélien Tchouaméni dégoûté par les Français, le joueur annonce qu’il va quitter l’équipe de France « j’ai l’impression que… »
LA VIE DES SPORTIFS DANS UN MONDE HYPER CONNECTÉ
Dans un monde toujours plus connecté, la vie des sportifs ne se résume plus à leurs performances sur le terrain. Aujourd’hui, chaque geste, chaque mot, chaque action est scruté à la loupe, amplifié, voire déformé sur les réseaux sociaux. Les défis auxquels ils font face ne sont donc pas uniquement physiques ou techniques, mais aussi liés à leur exposition médiatique et à leur image publique.
AURÉLIEN TCHOUAMÉNI : UNE VOIX QUI RÉSONNE
Aurélien Tchouaméni, milieu de terrain de l’Équipe de France et du Real Madrid, incarne parfaitement cette génération de sportifs qui navigue entre exploits sportifs et pression médiatique. À seulement 24 ans, le joueur s’est lancé dans un projet inédit : un podcast intitulé The Bridge, où il invite des personnalités à débattre de sujets variés. Lors d’un épisode marquant, il a accueilli l’humoriste Fary et l’acteur Omar Sy pour discuter de la vie des célébrités dans une société hyper connectée.
“SE CONCENTRER SUR L’ESSENTIEL”
Au cours de cet échange, Aurélien Tchouaméni a évoqué une problématique centrale : rester concentré sur l’essentiel malgré les distractions. “Quand on regarde dans le football et dans plein de domaines, le plus difficile, ce n’est pas ce qu’on fait. Le plus difficile, c’est tout ce qu’il y a autour, c’est se concentrer sur l’essentiel”, confie-t-il. Une réflexion qui met en lumière la complexité de jongler entre les attentes sportives, médiatiques et personnelles.
“IL Y A DES TRUCS QUE TU NE PEUX PAS DIRE”
Le joueur a également pointé du doigt les limites de la liberté d’expression dans le monde sportif, notamment face aux médias. “Quand tu parles aux journalistes, tu fais de la langue de bois à certains moments, parce qu’il y a des trucs que tu ne peux pas dire. C’est un fait, c’est comme ça”, explique-t-il avec franchise. Cette autocensure, presque obligatoire, souligne les contraintes auxquelles les sportifs sont confrontés pour éviter les polémiques ou les malentendus.
LA FRANCE : UN CONTEXTE PARTICULIER
L’un des points forts de la discussion a porté sur la perception des célébrités en France. Selon Tchouaméni, le rapport du public français avec ses figures médiatiques est complexe : “J’ai l’impression qu’on nous aime et qu’on nous déteste en même temps.” Cette dualité, propre à la France, impose aux sportifs une vigilance constante, que ce soit dans leurs prises de parole ou dans leur comportement public.
LA QUESTION DE L’ARGENT : UN SUJET SENSIBLE
Aurélien Tchouaméni a également abordé un sujet souvent tabou en France : l’argent. Pour lui, les sportifs doivent régulièrement se justifier sur leurs salaires ou leur mode de vie, un exercice rarement imposé à leurs homologues d’autres pays. Aux États-Unis, par exemple, les athlètes perçoivent des revenus considérables sans pour autant être critiqués de manière systématique. “Là-bas, gagner beaucoup d’argent est perçu comme le résultat d’un travail acharné”, note-t-il. En France, cette mentalité semble encore difficile à adopter.
UNE PLUS GRANDE LIBERTÉ D’EXPRESSION À L’ÉTRANGER
Le joueur compare également la liberté d’expression des sportifs français à celle de leurs homologues américains. Dans des disciplines comme le basketball ou le football américain, les athlètes bénéficient d’une marge de manœuvre bien plus grande pour exprimer leurs opinions. En France, cette liberté est souvent limitée par la peur des critiques ou des représailles médiatiques.
