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Voici pourquoi il faut toujours conserver le ticket de caisse au supermarché…

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Fin du ticket de caisse automatique : ce qui change pour les consommateurs

Une mesure longtemps repoussée enfin appliquée

Dès ce mardi 1er août 2023, une nouvelle réglementation entre en vigueur : les tickets de caisse ne seront plus imprimés systématiquement lors des achats en magasin. Cette mesure, qui aurait dû être appliquée initialement au 1er janvier, puis reportée au 1er avril avant d’être de nouveau décalée, est désormais officielle. Les commerçants ne seront plus obligés de les remettre par défaut. Pourtant, ce petit bout de papier, souvent négligé et jeté immédiatement, joue un rôle important dans la vie des consommateurs. Cette réforme soulève ainsi de nombreuses questions quant à son impact réel.

Un enjeu écologique et économique

L’objectif affiché par la loi Anti-Gaspillage pour une Économie Circulaire (AGEC) est clair : réduire la consommation de papier et limiter l’impact environnemental. En France, près de 12,5 milliards de tickets de caisse sont imprimés chaque année, représentant une consommation de 150 000 tonnes de papier, soit l’équivalent de 25 millions d’arbres abattus et 18 milliards de litres d’eau consommés (selon l’ADEME). À cela s’ajoute l’encre et les perturbateurs endocriniens présents sur ces tickets, qui peuvent être nocifs pour la santé.

Certaines enseignes, comme Picard Surgelés, ont anticipé cette transition en supprimant volontairement l’impression automatique depuis fin 2022. Selon leurs observations, 58 % des clients ne demandent plus de ticket et 3 % optent pour l’envoi par e-mail, tandis que 39 % préfèrent encore recevoir une version papier. Ces chiffres montrent que l’attachement au ticket de caisse reste une réalité pour une part importante des consommateurs.

Le ticket de caisse ne disparaît pas totalement

Peut-on encore demander un ticket de caisse ?

Oui. À partir du 1er août, les commerçants ne proposeront plus systématiquement d’imprimer le ticket, mais les clients pourront toujours en faire la demande. Le ticket pourra être délivré sous différentes formes :

  • Format papier, si le client le souhaite,
  • Format dématérialisé (e-mail, SMS, QR Code).

Toutefois, la ministre déléguée au Commerce, Olivia Grégoire, précise que l’envoi électronique n’est pas une obligation pour les commerçants : ceux qui ne disposent pas des moyens techniques nécessaires peuvent refuser cette option.

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Certains achats restent soumis à l’impression obligatoire

Si la mesure concerne la majorité des transactions, il existe des exceptions. Certains achats nécessitent encore un ticket de caisse, notamment :

  • Les biens durables (équipements électroniques, appareils électroménagers, jouets, montres…) pour garantir la conformité des articles et faciliter le recours à la garantie légale.
  • Les notes de restaurant et d’hôtel, toujours fournies aux clients.
  • Les services tels que les coiffeurs ou les garages, si le montant dépasse 25 euros.
  • Les instruments de pesage et les automates nécessitant un ticket pour valider une transaction.

Ainsi, en cas de paiement par carte dans un restaurant ou d’achat d’un appareil électronique, un ticket sera toujours remis.

Quid des données personnelles ?

Une différence selon le mode de réception du ticket

Le passage à la dématérialisation implique une vigilance accrue concernant les données personnelles. La Commission nationale de l’informatique et des libertés (CNIL) encadre ces pratiques, mais les consommateurs doivent être attentifs à ce qu’ils acceptent. Lorsqu’un ticket est envoyé par e-mail ou SMS, il convient de se renseigner sur l’usage des données personnelles.

“En principe, lorsqu’un client reçoit un mail avec son ticket, il doit aussi recevoir une politique de confidentialité détaillant l’usage de ses données”, explique François Hebert-Wimart, juriste à l’Institut national de la consommation (INC). Les enseignes peuvent utiliser ces informations à des fins marketing, envoyant ainsi des offres promotionnelles par e-mail.

En revanche, flasher un QR Code pour obtenir son ticket ne transmet aucune donnée personnelle, ce qui représente une alternative plus sécurisée.

Que faire sans preuve d’achat ?

Rendre ou échanger un produit devient plus compliqué

L’absence de ticket papier peut compliquer les demandes de remboursement ou d’échange. Toutefois, certaines solutions existent :

  • Les grandes surfaces enregistrent les transactions et peuvent retrouver l’achat si le client a payé par carte bancaire ou chèque.
  • Certaines enseignes, comme Picard, vérifient les achats via les programmes de fidélité, les numéros de lot et la date de consommation des produits.

Cependant, pour des achats comme les vêtements ou les chaussures, il est recommandé de demander systématiquement un ticket pour éviter tout problème lors d’un retour en magasin.

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