Elle a grandi dans la pauvreté, n’ayant même pas assez d’argent pour se nourrir.
Dimanche 4 décembre, Shania Twain a accordé une interview poignante au magazine Times, dans laquelle elle a révélé des détails bouleversants sur les abus sexuels et psychologiques qu’elle a subis dans son enfance. La célèbre chanteuse, icône des années 1990 et 2000, a partagé comment ces traumatismes l’ont poussée à effacer toute trace de féminité pour échapper aux agressions de son beau-père.
Un récit qui choque et interpelle
Célèbre pour son hymne féministe Man! I Feel Like a Woman, Shania Twain a marqué l’histoire de la musique avec des titres célébrant la confiance en soi et l’émancipation. Mais derrière cette image forte se cache une histoire personnelle profondément marquée par la douleur. La chanteuse canadienne, qui reste à ce jour l’artiste féminine solo ayant vendu le plus d’albums grâce à Come On Over (40 millions d’exemplaires), a révélé un chapitre sombre de son passé.
Dans son entretien avec le journal britannique, Shania Twain revient sur les années où elle a subi les abus de son beau-père, Jerry Twain. “Vous n’aviez pas envie d’être une fille chez moi”, confie-t-elle, résumant ainsi l’environnement toxique et dangereux dans lequel elle a grandi.
Des abus omniprésents et dévastateurs
Les révélations de Shania Twain ne sont pas nouvelles, mais elles prennent ici une dimension encore plus personnelle et détaillée. En 2018, dans une interview pour The Guardian, elle expliquait déjà comment les abus sexuels étaient souvent liés à des manipulations psychologiques : “J’ai le sentiment que les abus sexuels vont de pair avec les abus psychologiques quand vous connaissez la personne. J’ai appris à bloquer ça.” Elle ajoutait alors : “Les agresseurs ont besoin de vous manipuler, que ce soit avant ou après, et je me disais ’Cette personne a un problème et ne va pas bien’.”
Aujourd’hui, la chanteuse ose en dire davantage, décrivant les stratagèmes qu’elle adoptait pour se protéger.
Un camouflage pour échapper aux agressions
Pour Shania Twain, survivre dans cet environnement oppressant passait par un effort constant pour masquer sa féminité. “Je me cachais et j’aplatissais ma poitrine. Je portais des soutiens-gorge trop petits pour moi, et j’en portais deux, jusqu’à ce qu’il n’y ait plus rien de féminin en moi”, raconte-t-elle. Cette stratégie, bien qu’extrême, était pour elle un moyen de passer inaperçue et d’échapper aux regards prédateurs de son beau-père.
“Parce que, oh mon Dieu, c’était terrible”, ajoute-t-elle, exprimant ainsi l’angoisse qui l’accompagnait au quotidien. Ces années de dissimulation et de peur ont laissé des traces durables dans son rapport à son corps et à sa féminité.