“Je m’en vais” : Emmanuel Macron quitte l’Elysée, qui pour le remplacer ? La réponse va vous…
Après plus de deux mois d’attente, Emmanuel Macron a enfin choisi un successeur à Gabriel Attal à Matignon en la personne de Michel Barnier. L’ancien commissaire européen républicain pourrait cependant faire face à une motion de censure à l’Assemblée nationale.
Il aura fallu 51 jours de tractations pour que le président de la République trouve un nom pour Matignon. Finalement, Emmanuel Macron a choisi Michel Barnier, ancien commissaire européen et ministre des Affaires étrangères, pour succéder à Gabriel Attal.
Ancien membre des Républicains, Michel Barnier est loin de faire consensus, notamment à gauche, alors que du côté du Rassemblement national, on attend sa déclaration de politique générale. S’il veut gouverner, Michel Barnier devra s’assurer du soutien d’un maximum de parlementaires. Mais que se passerait-il si l’ancien eurodéputé faisait face à une motion de censure ?
Déjà évoquée, la démission d’Emmanuel Macron pourrait revenir sur le devant de la scène. Mais est-ce possible ? Comme le rappelle Actu, La France insoumise souhaite la destitution du président français, mais en réalité, une démission ne peut être qu’une décision personnelle.
Interrogé par nos confrères, le constitutionnaliste Pierre Égéa rappelle que la «démission [est] un acte totalement personnel, rien dans le texte constitutionnel ne l’oblige à démissionner». Le fera-t-il ? Le constitutionnaliste ne le pense pas. Cependant, une motion de censure constituerait un échec pour Emmanuel Macron, qui a mis du temps à trouver un nouveau locataire à Matignon.
L’entourage d’Edouard Philippe croit à une démission
Si le chef de l’État était dans l’incapacité de nommer un Premier ministre qui ne soit pas renversé, serait-il forcé de rendre les armes ? Évidemment, il serait impossible de gouverner, mais pour Pierre Égéa, la situation ne serait pas réglée pour autant, car l’Assemblée nationale resterait divisée. Or, elle «ne peut pas être dissoute avant juillet prochain», rappelle-t-il.
Une autre constitutionnaliste interrogée par Actu n’y croit pas une seconde non plus, car «ça n’est vraiment pas dans le personnage !». Alors, Emmanuel Macron tente-t-il de gagner du temps en vue d’une nouvelle dissolution de l’Assemblée en juin prochain ?
Aucune hypothèse n’est à écarter. Certains croient à une démission, comme l’entourage d’Edouard Philippe, expliquait La Dépêche il y a quelques jours, puisque le patron du parti Horizons (qui a déjà annoncé sa candidature en vue de 2027) aurait demandé à son bureau politique «d’être prêt pour le printemps», au cas où.
Le précédent Mac Mahon est également dans les esprits, mais sa démission en 1878 s’était déroulée à une autre époque, dans un contexte politique bien différent. Pour la constitutionnaliste, Mathilde Philip-Gay , interrogée par Actu, le problème actuel est lié à «une crise de représentativité, mais aussi de responsabilité» où la responsabilité des politiques «n’est plus jamais engagée».