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Drame à Brumath : un terrible incendie emporte trois fillettes et plonge toute une ville dans le deuil

Une tragédie qui bouleverse la commune du Bas-Rhin

Le samedi 26 avril 2025 restera une date noire pour les habitants de Brumath, petite ville du Bas-Rhin en Alsace. Un violent incendie, survenu dans une maison de la rue Alexandre Millerand, a coûté la vie à trois sœurs âgées de 12, 10 et 6 ans. Les flammes, d’une intensité fulgurante, n’ont laissé aucune chance aux victimes malgré l’intervention rapide des pompiers.

Ecrin-Sena, Hatice et Melek-Zumra sont devenues, en l’espace de quelques minutes, les symboles d’un drame qui a choqué bien au-delà des frontières de la commune. Derrière la tragédie se dessine aussi une question centrale : comment accompagner les familles endeuillées et renforcer la prévention des risques d’incendie domestique ?

Le récit glaçant d’un voisin impuissant

Présent lors du drame, un voisin a raconté son geste désespéré aux journalistes des Dernières Nouvelles d’Alsace :

« J’ai cassé des vitres, j’ai essayé de rentrer dans la maison. Mais l’incendie était trop intense. On ne voyait rien, il y avait un immense nuage de fumée. »

Les pompiers, alertés peu après 9h30, ont déployé d’importants moyens pour maîtriser le sinistre. Mais les flammes se sont propagées si vite qu’il leur a été impossible de sauver les fillettes. Cet enchaînement dramatique met en lumière la brutalité des feux domestiques, qui peuvent détruire une habitation en quelques minutes seulement.

Une solidarité immédiate dans la ville

Face à l’ampleur de la douleur, la communauté de Brumath a réagi avec une grande solidarité humaine. Les habitants, choqués et endeuillés, se sont rapidement mobilisés pour apporter leur soutien à la famille.

Les proches des victimes ont trouvé refuge chez des amis, tandis que la communauté turque, dont ils sont originaires, a tout fait pour les entourer et les épauler dans cette épreuve. Messages de réconfort, dons, repas partagés : chaque geste témoigne d’une profonde compassion.

L’importance des rites et du soutien communautaire

Dans les moments de deuil, les traditions jouent un rôle essentiel pour soutenir les familles. Comme l’a expliqué Fatima, une amie proche :

« Dans la communauté musulmane, une famille endeuillée ne cuisine pas pendant sept jours. Ce sont les amis et les voisins qui préparent les repas. Nous essayons aussi de les soulager des démarches administratives pour que le rapatriement des corps en Turquie se fasse dignement. »

Ces gestes de solidarité montrent combien la force des liens sociaux peut apaiser, même brièvement, une douleur indicible.

Le témoignage poignant d’un oncle effondré

Parmi les proches les plus marqués par le drame, l’oncle des fillettes, David Tutan, n’arrive toujours pas à réaliser l’ampleur de la perte. Présent le jour de l’incendie, il a tenté de sauver ses nièces, mais n’a rien pu faire. Depuis, il reste souvent assis devant les fleurs, peluches et bougies déposées par les habitants de Brumath.

Ses mots résonnent comme une déchirure :

« J’ai cru voir l’enfer, mais l’enfer, ce n’est rien à côté de ça. Ce ne sont pas seulement mes nièces que j’ai perdues, ce sont mes enfants. »

Des écoles en deuil

La douleur s’est également propagée jusqu’à l’école élémentaire Robert-Schuman, où étaient scolarisées les deux aînées. À l’entrée de l’établissement, des dizaines de mots d’hommage, de fleurs et de dessins témoignent de l’émotion des camarades et des enseignants.

Chaque jour, des parents et des élèves se recueillent devant l’école. L’éducation nationale a annoncé la mise en place d’un soutien psychologique pour les élèves et les enseignants les plus affectés par le drame.

Une cagnotte en ligne pour aider la famille

Afin de soutenir la famille dans les démarches liées au rapatriement des corps et aux besoins immédiats, une cagnotte en ligne a été ouverte. Ce geste collectif a déjà mobilisé plusieurs centaines de personnes, preuve que la douleur des proches résonne largement au-delà de Brumath.

Une cérémonie religieuse s’est tenue à la mosquée de la Meinau, à Strasbourg, avant le transfert des corps vers la Turquie.

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