8 signes d’alerte indiquant que votre foie est plein de toxines et vous fait grossir
5. Des douleurs sous-costales
Une douleur significative au niveau épigastrique (partie supérieure de l’abdomen) peut révéler une colique hépatique, également appelée “lithiase biliaire”. “En cas d’affection hépatique, un calcul biliaire peut obstruer le canal cholédoque (reliant l’intestin au foie et déversant la bile dans le tube digestif après chaque repas) ou la vésicule biliaire, provoquant une douleur soudaine sous les côtes, au-dessus de l’ombilic. Ce symptôme peut être trompeur car cette douleur n’est pas nécessairement localisée au niveau du foie (dans le flanc droit) et peut être intermittente”, alerte le spécialiste. Des douleurs violentes et récurrentes nécessitent une échographie hépatique urgente pour détecter d’éventuels calculs dans la vésicule biliaire.
6. Des démangeaisons cutanées inexpliquées
“Des démangeaisons cutanées peuvent indiquer une maladie hépatique. Généralement, il s’agit d’un prurit diffus et généralisé, sans localisation spécifique”, rapporte notre expert. Le patient ne présente ni éruptions cutanées, ni lésions visibles. “Face à ce symptôme, on suspecte souvent une réaction allergique ou un urticaire, alors qu’il s’agit en réalité d’un dysfonctionnement hépatique : le foie ne parvient plus à métaboliser correctement la bile, entraînant un excès d’acides biliaires dans la circulation sanguine, provoquant des micro-inflammations vasculaires et donc ces démangeaisons cutanées persistantes”, précise-t-il.
7. Une perte de poids soudaine
Un amaigrissement rapide et inexpliqué associé à une anorexie soudaine peuvent signaler une atteinte hépatique sévère. “Généralement, ces manifestations cliniques apparaissent au stade de cirrhose décompensée, rarement avant, explique l’hépatologue. Cette cirrhose, sans prise en charge thérapeutique rapide, peut évoluer vers un carcinome hépatocellulaire.” Une perte pondérale rapide et significative accompagnée d’une diminution de l’appétit nécessite impérativement un avis médical spécialisé et des examens complémentaires (bilan hépatique complet, imagerie hépatique…). • Attention, ces symptômes ne sont pas spécifiques d’une pathologie hépatique et peuvent être associés à de nombreuses autres affections.
8. Des troubles cognitifs fréquents
Lorsque le foie est encombré, il n’élimine plus efficacement les toxines intestinales. Ces substances peuvent atteindre le cerveau et provoquer une encéphalopathie hépatique, caractérisée par des troubles des fonctions cognitives. “Cette condition peut se manifester à différents degrés. Le patient peut présenter une confusion mentale, une désorientation temporelle, des troubles mnésiques, des difficultés de concentration ou un comportement délirant”, détaille le Pr Marcellin. Dans les cas les plus graves, l’évolution peut conduire au coma hépatique. Des problèmes de concentration, une confusion mentale ou des pertes de mémoire, particulièrement chez un sujet jeune (moins de 60-70 ans), doivent motiver une consultation médicale. Notons que l’encéphalopathie n’est pas exclusivement liée à une maladie hépatique et peut être associée à d’autres étiologies (lésions cérébrales, infections virales, démence précoce…).
